REPUBLIQUE FRANCAISE LIBERTE © EGALITE © FRATERNITE ASSEMBLEE NATIONALE LE PRESIDENT parse 29 JAN. 2015 Monsieur le Président, hu Sorel Nous devions nous rencontrer ce matin pour amorcer le travail en commun de nos deux chambres sur la question de « l'engagement républicain et le sentiment dappartenance ala Nation ». Dés les premiers instants de cet entretien, vous m’avez. indiqué que, a la suite du reportage tlévisé diffusé hier soir sur France Télévisions, mettant en exergue les dysfonctionnements et le train de vie du Sénat, vous auriez souhaité de ma part plus de solidarité, me reprochant d’avoir rappelé les propositions institutionnelles qui sont les miennes depuis de nombreux mois — y compris sous la présidence de votre prédlécesseur. Laissez-moi vous dire que je ne vois dans votre tentative de justification qu’un ali pour refuuser tout travail en commun. Vous le savez pertinemment, voila de nombreux mois que j’émets des propositions @évolutions de nos institutions, parmi esquelles Ia fusion entre le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental. D’autres le font, y compris au sein de votre propre assemblée, y compris au sein de votre propre organisation politique, et ce, depuis le Général de Gaulle, Je défends méme Midée de la suppression du poste de Premier ministre, sans pour autant que cela n’empéche un travail régulier et de qualité avec le chef du gouvernement. Le fait est que votre esquive vient compléter la longue liste des fins de non-recevoir systématiques que vous opposez toute proposition de travail en commun de nos deux chambres. ose espérer qu’elles n’ont pas pour scule arrigre-pensée de fracturer, au bénéfice de petits calculs électoraux, la précieuse unité nationale née le 11 janvier 2015. Ja mission de réflexion initige embiée aurait pu Dois-je vous rappeler le refuus du Sénat de participe par I’Assemblée nationale sur lavenir de nos institutions, oft votre utilement faire valoir son point de vue ? Monsieur Gérard LARCHER Président du Sénat 17, rue de Vaugirard 75006 PARIS WOTEL DE LASSAY 108, RUE DE L'UNIVERSITE T5007 PARIS TEL. or da 60-00Ou encore le refuus que vous avez opposé a la proposition que je vous ai récemment faite de conduire une mission d'information conjointe & la suite des attentats des 7, 8 et 9 janvier ? De méme que le refus de la commission des lois du Sénat de se pencher, comme I'a proposé le Premier ministre, sur la question de la peine d’indignité nationale ? Ou en chaines parlementaires, en dépit des importantes économies que cela générei les arguties que vous avez invoquées pour refuser d’engager Ia fusion des it? Nous pouvons avoir des désaccords quant & Vavenir institutionnel de notre pays. Mais je vous le dis trés solennellement, ni ’émotion personnelle, ni les divergences stitutionnelles ne doivent faire perdre son sang-froid ou remetire en cause la responsabilité ére que nous confient nos fonctions : défendre Pintérét général. Jespére, une fois votre susceptibilité apaisée, qu'il nous s travailler ensemble. Nous devons cela a nos compatriotes et & notre pays. a enfin possible de Veuillez croi Monsieur le Président, 4 l’assurance de mes salutations républicaines. Claude BARTOLONE