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LA REVOLUTION INDUSTRIELLE
La notion de système technique a été élaborée par les historiens et les économistes pour
mettre en évidence l’interdépendance des procédés techniques (matériaux, énergie, force
motrice) et de l’innovation constitutifs de la révolution industrielle. Trois systèmes se
succèdent au XIX siècle :
- Le système classique qui s’appuie sur l’énergie hydraulique et sue l’utilisation du bois
- Le système moderne associant fer, charbon et vapeur, dont le chemin de fer est la
principale illustration
- Le système contemporain qui conjugue l’électricité, le moteur à explosion et la chimie
organique (qui invente de nouveaux matériaux à partir des composés du carbone).
La révolution industrielle, qui est accélération et non rupture, se définit par une croissance
continue, entrecoupée de crises, et par une propension à innover. Elle entraîne la formation
d’un nouveau mode de production et la mise en place d’une organisation scientifique du
travail, le travail à la chaîne.
La France et l’Europe
- Il n’y a pas de classes moyennes : le peuple se divise entre riches et pauvres, voir les
misérables.
- En France, il n’y a pas de pénurie de MO
- Jusqu’aux années 1850, les campagnes sont surchargées
- Les guerres n’arrangent rien surtout avec le blocus Angleterre-France avec lequel
Napoléon empêche les produits anglais d’entrer.
- La France n’est pas compétitive. La mentalité des hommes du 18ième siècle font qu’ils ne
sont pas entrepreneurs. Il n’y a pas d’esprit d’entreprise : il faut investir dans les terres,
dans du solide. C’est le protectionnisme de guerre qui prime. Ensuite, les tentatives de
libéralisation seront un échec car lorsque les frontières s’ouvrent, les produits français sont
très en retard sur les produits anglais. Cela ne motive pas l’investissement qui équivaut au
risque de se ruiner. A cette époque, les faillis sont déshonorés et privés du droit de vote.
- Aspects protoindustriels : Maintien des sources d’énergie traditionnelles. Il n’y a pas de
pénurie de bois : les fourneaux travaillent encore au charbon de bois ; Retard dans les
mines : il n’y a pas de percutage mécanique, pics à la main.
- Jusqu’à la fin du 18ième, on voit cohabiter le domestic system et le factory system. Le filage
est industriel mais le tissage est encore à domicile. Même chose pour la métallurgie,
Thiers est la ville de la coutellerie. IL y a dispersion dans la fabrication : certains forgent,
d’autres gravent…
- Le chemin de fer connaît sa plus grande expansion sous le Second Empire : 1852-1870. Il
favorise ma concentration industrielle dans les années 1860-1880.
Pour ce qui est de l’Allemagne, le dvpt éco est beaucoup plus impétieux :
- Elle est désavantagée par sa division (39 états). Il faut attendre 1833 pour l’union
douanière.
- Elle va commencer sa révolution industrielle par le charbon et l’acier sautant le textile.
- L’industrie se concentre très vite, union en cartel et konzern, concentration du capital
- Première puissance d’Europe aps l’Angleterre à la fin du 19ième siècle.
Il y a une sélection très nette. Jusqu’au 18ième, toutes les régions industrielles ne vont pas se
développer. Au 19ième siècle :
Pour la sidérurgie : Le Nord, Le Creusot et, St Etienne
Pour le textile : Rouen, Lille, Roubaix et Mulhouse.
Le Midi est très vite en désindustrialisation.
La ligne Caen-Monpellier : sépare la France :
Le mode de vie évolue. Les entrepreneurs vont voir leurs clients, les scientifiques se
réunissent en congrès, les premiers touristes se rendent dans les stations thermales et
balnéaires. Le nombre de voyageurs augmente très rapidement : il passe en France de 9
millions en 1845 à 250 millions en 1885.
De nouvelles formes de commercialisation se développent. Les grands magasins, dont le Bon
Marché fondé à Paris en 1852 reste le symbole, apparaissent ainsi que la vent par catalogues
qui constitue une concurrence redoutable pour les boutiques et le colportage. Le chemin de fer
modifie le tissu urbain avec l’apparition près des gares de nouveaux quartiers actifs et très
peuplés.
L’avènement de l’âge industriel bouleverse la société française en développant la classe
ouvrière et en renforçant le pouvoir de la bourgeoisie par l’apport des classes moyennes.
Le XIX siècle voit également une démocratisation de la culture grâce au développement de la
presse, à l’instauration de l’instruction obligatoire pour les enfants de moins de 12 ans, à la
mise au service du grand public d’une culture centrée sur la construction de la nation autour
de l’héritage de 1789.
Enfin, le XIX siècle est riche en courants artistiques et Paris apparaît comme la capitale
mondiale de l’art. La révolution romantique domine la première moitié de ce siècle. D’abord
élitiste, le romantisme épouse la cause du peuple après 1830 (cf. La liberté guidant le peuple
de Delacroix). Dans la seconde moitié du siècle, d’autres courants artistiques se succèdent : le
réalisme (Courbet), L’impressionnisme (Manet, Renoir, Degas, Monet…) et le cubisme
(Picasso, Braque) à l’orée du XX siècle