L’ŒIL DES CYCLADES
Sur un côté de la façade, les fenêtres, en hauteur, cernées de volets intérieurs, offrent une vue en prise directe avec le passé de la ville, face au Castro, citadelle construite au XIII siècle à partir des pierres et des marbres des temples antiques, dont celui d’Athéna datant du VI siècle avant , explique Isabelle Saguez. Une palette de tons naît de cette introspection mémorielle. Le rose en touche, le gris mastic chaud ou le bleu aquarellé en aplat sur les boiseries. Le parquet a été gardé et alterne avec un dallage qui reprend une frise aux motifs grecs stylisés. Le marbre court du sol au plafond, en passant par les plans des vasques dans la salle d’eau. Quant au mobilier « Manu » de Manganèse éditions – tabourets, banc, lit, bureau…–, il ne se pense ni intrusif ni ostentatoire. Les lignes sobres laissent l’œil vagabonder, sans entrave, l’esprit en partance. , souligne celle qui travaille sur le concept de « bivouac » pour l’hôtellerie. Cette prise en compte du passé du lieu, de ses différentes vies et les multiples recherches que cela implique rejoint les démarches de Valery Grego, fondateur du groupe Perseus et de l’hôtel des Roches rouges à Saint-Raphaël, ou encore du pionnier, André Balazs, avec la Chiltern Firehouse à Londres ou le château Marmont à Los Angeles.
