À L’ÉCOUTE D’UNE GÉNÉRATION

ans doute est-ce une particularité du Vietnam, mais l’armée de ce pays possède une excellente revue littéraire, … Nguyên Binh, faisait éclater les structures traditionnelles du roman et nous plongeait dans les tréfonds de la conscience de ses personnages. est en apparence moins radical dans son déroulé. En apparence seulement, car cette histoire racontée par un narrateur anonyme qui tutoie le personnage principal décrit de manière impitoyable la vie de cette « étrangère » perdue dans les méandres d’une vie quotidienne où il ne se passe rien ou pas grand-chose, bête et triste à mourir. C’est le vide ou les petits états d’âme d’une jeune fille qui n’a pas de nom, pas plus que le narrateur, et qui vit à Hanoï, laissant filer la vie à travers ses doigts, sans rien y faire vraiment. Est-ce la représentante d’une nouvelle génération perdue qui laisse aller ce qu’il lui reste de pensée vers « un autre ciel »? Terrible constat…