LE DOUBLE VISAGE D’ISLAM ALLOUCHE BOURREAU ET ÉTUDIANT ERASMUS
TORTIONNAIRE EN SYRIE, DIPLÔMÉ EN TURQUIE, IL SUIVAIT DES COURS À L’UNIVERSITÉ D’AIX-EN-PROVENCE. ON L’A ARRÊTÉ À MARSEILLE
Avec ou sans cravate, il n’a pas pu tromper longtemps ceux qui l’avaient connu dans son autre vie. Jusqu’en 2017, Majdi Nameh, alias « Islam Allouche », était un membre haut placé du groupe salafiste Jaych Al-Islam (« l’armée de l’islam »). Cette organisation rivale de l’Etat islamique, ayant compté plus de 20 000 hommes dans ses rangs, a multiplié les exactions, tortures, enlèvements, notamment celui de l’avocate Razan Zaitouneh, fondatrice d’une ONG qui documentait les crimes commis contre les Syriens par le régime Assad comme par ses opposants. Aujourd’hui, c’est toute une armée de juristes qui associe ses forces pour que de tels crimes ne restent pas impunis.
Ils font partie du Réseau génocide et se réunissent deux fois par an sur le site d’Eurojust, l’agence européenne de coopération judiciaire. Ces hommes et ces femmes dirigent les principales juridictions et institutions qui donnent la chasse aux tortionnaires de tous les conflits. Epaulés par des bataillons d’ONG, d’activistes et d’enquêteurs qui collectent les preuves sur le terrain au péril de leur vie, ils montent les dossiers d’inculpation, localisent les criminels et lancent les mandats d’arrêt. Les crimes de guerre engagent la responsabilité pénale des individus. Selon le principe de compétence universelle, les auteurs peuvent être jugés dans d’autres pays que ceux où ils ont agi, par exemple sur les territoires où ils résident ou transitent.
CALIFAT, SYRIE, IRAK :
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