MODIANO ET LE CINÉMA, DES HAUTS ET DES BAS
Si Modiano a été membre du jury du Festival de Cannes en 2000 (avec Luc Besson comme président !), il n’a guère goûté les adaptations dedéclarait-il à leur sujet dans en 2003. Et d’ajouter : Il y a bien eu, en 1994, , de Patrice Leconte, tiré de (avec un très bon Jean-Pierre Marielle), mais il est vrai qu’aucun de ses livres n’a donné lieu à un film marquant, comme a pu l’être pour Michel Déon. Il a donc fallu que Modiano mette la main à la pâte de scénarios originaux. On cite toujours (1974)de Louis Malle, mais (2003), de Jean-Paul Rappeneau, sur l’exode de mondains parisiens à Bordeaux en juin 1940, est une merveille à redécouvrir. Ajoutons pour conclure que le projet le plus fascinant sur lequel Modiano ait travaillé est un film fantôme jamais terminé, une adaptation de… de Jacques Mesrine ! Avant de mourir assassiné dans le parking souterrain de l’avenue Foch, le mythique imprésario Gérard Lebovici avait eu l’idée folle d’associer le jeune Modiano (au scénario) et le vieux Michel Audiard (aux dialogues). Imaginer leurs séances de travail laisse rêveur. Il n’est finalement rien sorti de cette collaboration et, à rebours de l’ennemi public numéro un, Modiano est devenu dans les années suivantes un auteur de plus en plus institutionnel.
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