Pier Luigi Pizzi ORS À VENISE

Chez Pier Luigi Pizzi, il n’y a que l’entrée des artistes. Une porte discrète au bord d’un canal, quelques marches d’un escalier étroit, puis deux battants de porte en bois sombre ouvrant sur la scène : une salle de musée ou son décor théâtralisé. Le plafond est à hauteur de cintres et des fenêtres, à losange côté jardin – côté canal, en fait – et a rui (1) côté cour, dispensent une lumière douce et uniforme. Sur les deux autres parois tendues de tissu terracotta, diverses représentations de San Sebastiano (par Le Guerchin, Francesco Cairo, Antonio Bellucci, Salvator Rosa, Luca Giordano, Sebastiano Ricci et autres maîtres du Seicento) jouent le drame de la condition humaine, entre solitude, passion et souffrance, sans altérer le moins du monde le calme de cette pièce où de profonds divans invitent à la rêverie ou à la conversation. Tout juste perçoit-on le murmure d’une gondole, le son d’une cloche.
«C’est le hasard qui m’a amené à Venise. Je
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