A la manœuvre
LE RÉVOLUTIONNAIRE DE L’ARCHIPEL
Akio Toyoda
On l’avait pris pour ce qu’il n’était pas : l’héritier de son illustre famille, le fils de Shoichiro Toyoda qui, certes, connaissait Toyota de A à Z, mais dont les piètres talents d’orateur avaient, un temps, conduit les actionnaires à songer à une autre candidature… avant, finalement, de consentir à le nommer, en 2009, à la tête du groupe Toyota, alors en pleine tourmente. Une décision qu’ils n’ont pas eu à regretter, car Akio Toyoda, 62 ans, se révèle être un CEO d’exception. Son passage par le Babson College du Massachusetts (où le diplômé en droit de l’université Keio a empoché un MBA) lui vaut une ouverture d’esprit et une vision globale dont le Japon était a priori peu friand. Après avoir recruté le Français Didier Leroy comme numéro 2 du groupe, Akio Toyoda accélère sa stratégie d’ouverture pour recruter, dit-il, « la bonne personne au bon poste », mettant ainsi un point final aux nominations à l’ancienneté et au mérite. Aujourd’hui, Akio Toyoda mène « une guerre pour la survie de Toyota », le pionnier de l’hybride jouant la carte du 100 % électrique. « L’automobile vit une révolution d’une ampleur… de celles qui n’arrivent que tous les cent ans. »
L’IMPLACABLE PATRON DU GROUPE VOLKSĜAGEN
Herbert Diess
L’homme n’a pas la réputation de mettre de l’huile dans ou (en allemand) qui collent à son profil. ? peut-on lire dans les colonnes du qui rappelle que la solide formation en R&D du talentueux tailleur de coupes budgétaires n’est pas étrangère à sa nomination, lui qui a passé dix-neuf ans chez BMW, où il a dirigé deux usines et une division moto… Son ambition pour le groupe VW : accélérer la mobilité et l’électrification. Une percée vers le futur qui n’empêche pas Herbert Diess de défendre l’avenir du… diesel.
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