LE HANDICAP S’EXPOSE

En septembre dernier, à l’occasion de la rentrée des classes, la marque Kiabi lançait une campagne de publicité qui a fait parler d’elle. La raison ? Parmi les enfants souriants et portant des tenues colorées se trouvait un petit garçon en fauteuil roulant : Loukas, 5 ans, atteint d’une amyotrophie spinale, maladie d’origine génétique l’empêchant de marcher. Quelques mois auparavant, la marque américaine d’alimentation infantile Gerber annonçait que l’heureux gagnant de son concours du plus beau poupon de l’année était remporté par Lucas Warren, petit garçon de 18 mois atteint de trisomie 21. Pour la première fois, la filiale du géant Nestlé qui, chaque année, choisit un « ambassadeur » parmi le public, sélectionnait un enfant porteur de handicap sur les 140 000 candidatures reçues. Que deux marques qui s’adressent à un très large public décident de communiquer avec un enfant « hors norme » a de quoi interroger. Cherchent-elles simplement à faire le buzz ? Ou faut-il y voir