Après la déflagration
Je n’ai jamais eu la force ni le courage de vous parler par honte ou culpabilité. Mais vous êtes ma famille, mes amis… » En cette matinée du 29 janvier, les mots arrivent comme un choc sur le téléphone des proches de Sarah Abitbol. Ils sont une cinquantaine à découvrir l’esquisse d’un drame profondément enfoui, qu’un livre doit révéler au grand jour le lendemain. Dans son SMS, elle a écrit « agressions sexuelles ». Pas viols. Le mot est trop puissant, trop dur à manier. Et même à lire. Quelques jours plus tôt, quand la couverture prête pour l’impression est apparue sur sa messagerie, elle a vacillé. « En voyant le sous-titre, Violée par son entraîneur à 15 ans, j’ai immédiatement appelé mon éditrice. Je lui ai dit : Dans la foulée, un appel vidéo à sa psy, qui la secoue :
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