« House of Cards » à Alger
Bien sûr il y a eu la rue, cette foule joyeuse et persévérante dans sa conviction dégagiste, cette révolution des cœurs et des fois, comme si le régime, le système, le sérail étaient toujours là. Bien sûr il y a eu d’autres grands hommes dans l’histoire de l’Algérie : Messali Hadj, Ahmed Ben Bella, Mohammed Boudiaf, Hocine Aït Ahmed… Mais Abdelaziz Bouteflika méritait lui aussi d’être raconté comme un personnage de roman incroyable. Né à Oujda au Maroc, dans une famille protégée par un personnage mystérieux proche des services français et marocains, révolutionnaire tardif, intrigant complexe, plus jeune chef de la diplomatie du monde dès l’âge de 25 ans, méfiant instinctif – surtout vis-à-vis des uniformes galonnés –, bouffi d’orgueil et premier des communiants pour vénérer sa mère, Abdelaziz Bouteflika, même derrière les barreaux aujourd’hui, reste un monument national. Farid Alilat, ex-directeur des rédactions du et de , enquêteur à était un des mieux placés pour faire parler les muets, mettre en confiance les proches et les jaloux, afin de mettre à nu Bouteflika, de son ascension négociée à sa chute complotée. À moins d’un mois du premier anniversaire de sa démission après vingt ans de règne, notre confrère signe là un livre indispensable pour qui veut comprendre les rouages du pouvoir algérien.
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