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Jean-Christophe Rufin LE FLAMBEUR DE LA CASPIENNE

LE LIVRE

LE FLAMBEUR DE LA CASPIENNE PAR JEAN-CHRISTOPHE RUFIN, 336 P., 19,50 €. COPYRIGHT FLAMMARION.

Après la Guinée dans Le Suspendu de Conakry (2018) et le Mozambique dans Les Trois Femmes du consul (2019), Aurel Timescu est cette fois affecté à Bakou (Azerbaïdjan). D’origine roumaine, arrivé en France pour fuir le régime de Ceausescu, ce perpétuel vice-consul mène une carrière diplomatique pour le moins improbable. Mélomane, oisif, il a comme ambition de ne pas trop se faire remarquer. Mais comme dans les deux tomes précédents, un cadavre sort du placard, ouvrant un panier de crabes qui happe le nouveau venu. L’épouse de l’ambassadeur a en effet trouvé la mort dans des circonstances qui alertent Timescu. Au centre des cachotteries et des indiscrétions, notre homme lève de nouveaux voiles sur une diplomatie alternative, parfaitement soluble, avec un régime aussi ouvert aux capitaux que fermé aux idéaux de la démocratie. Jusqu’ici considéré comme un boulet diplomatique, le vice-consul devient un témoin gênant qu’il va falloir balader à défaut de pouvoir le virer. Vie de l’ambassadeur, fortune de la famille de feu madame l’ambassadrice, chantages divers, fonctionnement du service ressources humaines du Quai d’Orsay sont tour à tour évoqués. Alternant intrigue et présentation géopolitique du pays évoqué, Jean-Christophe Rufin continue, avec Le Flambeur de la Caspienne, à tracer son sillon: celui de son monde diplomatique à lui.

Tout était trop parfait et Aurel, habitué à la méchanceté des hommes, n’osait pas croire à son bonheur.

Il était arrivé la veille au soir pour prendre son nouveau poste et voilà que

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