ID-ENTRETIEN
Ses projets, qu’il s’agisse de villas, d’hôtels ou même de boutiques, chantent tous son amour et sa culture de la Méditerranée. Cet architecte installé à Naples sait comme nul autre associer l’histoire de l’architecture et du design italiens à un glamour très contemporain, sans jamais faire l’impasse sur l’esprit des lieux.
Après la crise sanitaire, qu’est-ce qui a le plus changé pour vous ?
De façon générale, elle a très peu modifié mon approche du design et de l’architecture, qui utilise l’innovation et l’imagination au profit de solutions améliorant la qualité de vie. Nous venons de redécouvrir l’importance de vivre en harmonie avec la nature. Mes projets révèlent une profonde empreinte méditerranéenne et sont toujours agrémentés de verdure et d’espaces ouverts. Le fait que, durant la crise sanitaire, beaucoup de gens se soient retrouvés confinés dans des condominiums implique désormais de devoir repenser l’architecture. Les gens s’épanouissent quand même mieux dans des espaces avec de la lumière, de l’air et une vue. Les règles de distanciation sociale vont-elles tout rendre plus spacieux ? Le design, lui, va privilégier les appareils techniques sans contact, un peu comme les éviers automatiques pour toilettes publiques
Sur quoi travaillez-vous actuellement ?
Je suis en dans le centre historique de Lecce, un projet qui mélange toute une collection de meubles de Gio Ponti des années 30 à 70 à des oeuvres d’art contemporain. Je travaille également sur une magnifique villa du lac de Côme, à Bellagio, sur le thème de Pompéi. J’y associe des tuiles napolitaines anciennes à des souvenirs artistiques dans l’esprit du fameux Grand Tour, cet itinéraire européen que les artistes et amateurs d’art réalisaient aux XVIIIe et XIXe siècles. Je planche aussi sur un ancien bâtiment à Orvieto, en Ombrie, et sur d’autres maisons donnant sur la mer, à Capri, à Porto Rotondo, en Sardaigne, et à Polignano a Mare, dans les Pouilles. Je développe enfin le premier hôtel cinq étoiles de Pompéi, où nous sommes en train de recréer l’esprit de la maison d’un archéologue collectionneur imaginaire. Côté design, une gamme de carreaux peints à la main va sortir chez Ceramica Vietrese Francesco De Maio, nom emblématique des céramiques de Vietri Ils représentent des tapis peints qui donnent du caractère à l’espace alentour. Leurs couleurs s’inspirent des dômes des églises de Positano, d’Amalfiet de Capri. Sans oublier notre collection de papiers peints pour London Art, avec un modèle qui emprunte à l’architecture moderniste romaine et un autre influencé par des décors de maisons du site de Pompéi.
You’re reading a preview, subscribe to read more.
Start your free 30 days