Phobies scolaires, gare au boom post-confinement.
Tous les ingrédients d’un cocktail explosif sont là : relation fusionnelle aux parents induite par un long confinement, peur du voisin perçu comme potentiellement contaminant, image ternie de l’école désormais associée à un lieu dangereux, protocole sanitaire qui réactive des angoisses de mort… Pas étonnant que de nombreux professionnels de santé alertent sur les effets psychiques de l’épidémie qui a paralysé la planète, craignant pour la rentrée de septembre une recrudescence des phobies scolaires. Un dégoût de l’école dont souffrent en temps normal 1 à 5 % des élèves, qui peuvent être paniqués à la simple idée de franchir le seuil de leur établissement. Une étude américaine laisse même entendre que ce mal invalidant serait plus répandu qu’on ne l’imagine : à l’en croire, un enfant sur quatre aurait connu au moins un épisode phobique au cours de sa scolarité. D’ordinaire, les » témoigne Perrine Durand, infirmière scolaire à Toulouse. « » poursuit-elle. Avant le confinement, pourtant, elle était sur la bonne voie : la jeune fille avait réussi à revenir en cours une heure par-ci une heure par-là, grâce aux efforts de l’équipe de direction, menés en commun avec les partenaires socio-éducatifs et les parents. Lesquels envisagent désormais une solution de scolarisation alternative. Pour Odile Mandagaran, présidente de l’Association phobie scolaire, « ». Pour les élèves qui avaient repris le chemin de l’école de façon aménagée, c’est d’autant plus compliqué que le confinement est venu interrompre un processus : « »
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