« LA LANGUE FRANÇAISE PROPOSE LA PLUS GRANDE DIVERSITÉ DE BANDES DESSINÉES »
Journaliste-critique, auteur de monographies, commissaire d’expositions, historien de la bande dessinée, autrefois libraire, Patrick Gaumer a longtemps été le principal rédacteur et le directeur du Dictionnaire mondial de la bande dessinée (Larousse).
Pourquoi parle-t-on de bande dessinée « franco-belge »?
À la fin du xixe siècle, la BD, à cette époque française et pas encore belgo-française, est avant tout un phénomène de presse. Un phénomène populaire mais très ciblé, en fonction du genre et du milieu social. Avec deux grandes directions: les jeunes filles de la bonne société ( avec ) et un public très populaire, avec par exemple. À partir des années 1920, innove dans la forme: le texte n’est plus en dessous des images mais intégré dedans, sous forme de bulles. Cette série d’Alain Saint-Ogan marquera fortement Hergé, le créateur de . Cet auteur belge influence Jijé et bien d’autres. Outre-Quiévrain, toujours, notons les, puis . Après la Seconde Guerre mondiale, une école française commence vraiment à émerger. Au début des années 1960, deux phénomènes de presse marquent un tournant: le magazine , et surtout , avec . On a alors l’arrivée d’une nouvelle génération d’auteurs en France comme Jean Giraud (Moebius), Fred ou, évidemment, René Goscinny. Depuis, France et Belgique n’ont jamais cessé d’échanger, voire de se confondre, du point de vue de la BD.
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