NICK CAVE, LE GÉNIE EN PLEINE LUMIÈRE
David Bowie (à la Cité de la musique à Paris), The Velvet Underground (au même endroit), Leonard Cohen (dans deux galeries de Copenhague) : la musique et ceux qui ont fait son histoire sont désormais des exercices de style incontournables de la muséographie contemporaine. Souvent, elle tangue sur le fil de la révérence iconographique, de l’illustration littérale, de la mise sous cloche de colifichets – évoquant irrésistiblement le vers de Mallarmé “Aboli bibelot d’inanité sonore.” Il est sans doute émouvant de voir exposée la première guitare de tel ou tel, mais, faute de perspective scénographique, le point de vue n’est guère stimulant. Écueil, précisons, esquivé par les exemples cités.
Depuis deux ans, Nick Cave tient un (2020, PIAS), composé dans la foulée abasourdie du deuil, atteste également d’une démarche artistique affranchie.
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