Jared Leto, entre abîmes et cimes
Il y a vingt ans, Jared Leto était perché sous héroïne, se lançant dans un tour de manège fantasmagorique à la Coney Island vers le grand abîme. En jouant Harry, le héros déchu de l’épopée psychologique de Darren Aronofsky, Leto a mérité les vivas de la critique, catapultant l’acteur et musicien (il a formé le groupe de rock culte Thirty Seconds to Mars avec son frère Shannon en 1998) en haut de l’affiche après des rôles secondaires mais électriques dans ou de David Fincher, des performances intenses doublées d’une méthode martyrisante. Pour la saga d’Aronofsky, Leto a fait scandale en vivant plusieurs mois comme un sans-abri à New York, s’abstenant de relations sexuelles et de repas réguliers pour se transformer physiquement, construisant jour après jour le regard émacié de son personnage toxicomane. Au cours des deux décennies qui ont suivi, Leto a continué à chasser les extrêmes – jouer un superméchant millennial dans ou un trafiquant de pilules transgenre dans le – avec des performances subversives, parfois bizarres qui soulèvent la question : n’a-t-il aucune limite dans ses défis ? De même, dans la musique et la mode, Leto a dissous les frontières de la norme hollywoodienne, en évoluant du rebelle et underground au maximalisme fluide imaginé par Alessandro Michele chez Gucci (pour qui Jared a joué l’égérie) et une nouvelle génération de TikTokers expérimentaux. En effet, Leto aujourd’hui, avec sa longue crinière et son physique bien construit, n’est plus le jeune rocker en jean serré qui foulait le sol du Vans Warped Tour. Au moment où l’on fête l’anniversaire de il parle avec son ami
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