Un invraisemblable charisme
«Si Jeanne a été peu figurée avant le XIXe siècle, depuis l’époque romantique nos places publiques et nos églises se sont peuplées de sa représentation », écrit l’historienne Nadine-Josette Chaline. Si bien que la grande majorité des portraits de la Pucelle qui hantent nos imaginaires sont de « deuxième main » et accusent plusieurs siècles de retard. Qui cherche à se figurer Jeanne doit commencer par « s’abstraire de ces représentations », prévient le médiéviste Xavier Hélary (université Jean-Moulin-Lyon-3). Non, la Pucelle ne ressemblait pas à la jeune femme blonde en jupon d’acier que l’on peut admirer dans le célèbre tableau d’Ingres – « ce type de jupon est d’ailleurs totalement fantaisiste », pointe l’historien –, ni à celle du sculpteur Emmanuel Frémiet qui chevauche fièrement sa monture, bannière au vent, place des Pyramides à Paris.
Ce n’est pas le moindre des paradoxes concernant la « bonne Lorraine » : « , rappelle l’historien Olivier Bouzy (directeur adjoint du Centre Jeanne d’Arc à Orléans), » Il existe bien un unique croquis contemporain de la Pucelle : il fut réalisé à la plume par Clément de Fauquembergue, greffier du parlement de précise Olivier Bouzy. »
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