Du bon usage de l’Apocalypse
«La pensée de l’Apocalypse escorte le Moyen Âge tout entier, non dans les replis de l’hérésie, dans les secrets des petites sectes cachées, mais au grand jour et pour l’enseignement de tous », résumait Henri Focillon en 1952. De fait, le texte de saint Jean connaît durant cette période un incroyable succès auprès des artistes, ecclésiastiques, exégètes, mais aussi de la société tout entière. « Ce succès tient à sa teneur – des visions de Jésus-Christ transmises à l’apôtre par l’intermédiaire d’un ange –, mais aussi à la puissance d’évocation des images utilisées et de son spectaculaire bestiaire, à une mise en scène dramatique et, bien sûr, », commente Pascale Bermon, spécialiste de la philosophie médiévale au Laboratoire d’études sur les monothéismes.
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