«L’adrénaline de la course me manque!»
Mika, déjà dix ans que tu as raccroché le casque de pilote pro?
« Oui, dix ans! Bon, j’ai encore roulé un peu pour le fun après avoir arrêté le haut niveau. Le Touquet 2010 fut l’une de mes dernières courses en tant que pro. »
Belle carrière, pas loin de trente années de compétition?
« C’est vrai que je n’ai jamais été trop lassé par la moto. On a toujours des hauts et des bas dans une carrière, je crois que si je n’avais pas eu d’enfants, je roulerais toujours! Ce qui m’a fait lever le pied, comme beaucoup de pilotes, c’est le physique mais même pendant le confinement, on a eu un peu de temps pour nous et j’ai roulé. Je ne roule plus à la même cadence mais je prends toujours autant de plaisir. Le plaisir de rouler et de piloter n’a jamais disparu, et je dirais même que ça me manque beaucoup. J’ai toujours eu le plaisir du pilotage, des trajectoires, de la technique, s’adapter à n’importe quelle piste. C’est clair que tu me donnes n’importe quoi, une CR de 93 ou autre et je me régale. Être au guidon d’une moto, c’est tellement naturel pour moi, c’est toute ma vie. La moto c’est, mis à part la famille et les enfants, ce qui compte le plus pour moi. »
Tu aurais pu quitter le milieu mais maintenant il y a Zach et sans doute Lenny demain?
« Je n’ai pas une attache particulière avec le milieu de la moto pour différentes raisons. Ce qui me passionne, c’est le pilotage. L’adrénaline de la compétition, c’était fort mais quand tu es parent, tu ne vois pas les choses de la même manière et ce n’est pas aussi excitant! »
L’adrénaline de la compétition, comment tu as compensé ce manque?
« Je ne retrouve pas cette adrénaline et c’est parfois compliqué. Je pense que c’est le problème de tous les sportifs de haut niveau parce que même si j’aime faire du sport, rien ne remplace la moto. Il n’y a vraiment rien qui peut supplanter le plaisir de piloter et l’adrénaline de la compétition, je n’ai pas trouvé quelque chose qui puisse remplacer ce feeling. »
Tu n’as jamais regretté d’avoir raccroché?
« Je n’ai pas regretté parce que c’est la vie qui a fait ça. Les enfants,
