DES RADIATIONS SEMBLABLES SUR LA LUNE ET SUR MARS
Nous l’évoquions dans un dossier d’avril 2017 S&V : loin du bouclier naturel terrestre, les radiations cosmiques impliquent à ce jour un pour les astronautes. Évalué à 640 μSv/jour par le rover Curiosity, le rayonnement à la surface de Mars engendrerait une irradiation d’environ 234 mSv pour un séjour d’un an –près de 12 fois la dose réglementaire maximale des travailleurs à risque en France. Et voilà que l’atterrisseur de la sonde chinoise Chang’e 4 vient bousculer les certitudes en affichant une dose journalière moyenne de 1369 μSv sur la Lune… Un séjour lunaire serait-il plus à risque qu’un séjour martien? Non, plusieurs facteurs sont responsables de cet écart. L’activité solaire, d’abord, qui, lorsqu’elle est forte, génère une baisse du rayonnement cosmique; elle était au minimum en 2019 lors des mesures lunaires. Le coefficient de pondération, aussi, qui traduit, à dose égale, la nocivité biologique des rayonnements. , s’interroge Jean-François Bottolier, physicien à l’IRSN. Enfin, l’atmosphère martienne et le blindage des instruments peuvent jouer. , tranche le spécialiste. La Lune conserve donc son statut de “laboratoire” intermédiaire à une future exploration martienne.
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