UN RÊVE FÉMINISTE à Kaboul
Est-ce la vitesse que prend le vélo ou le souffle du vent du soir qui la grise? Tandis qu’elle dévale la pente douce de la colline de Wazir Akbar Khan, au nord de Kaboul, Nargis Azaryun affiche un sourire aussi vaste que conquérant. Aux derniers rayons du couchant, la capitale afghane, perchée à près de 1800 mètres d’altitude, est fraîche et sonore. Dans le ciel, une pointe d’orange annonce l’automne.
Son voile est tombé sur ses épaules, mais elle s’en moque. Contrairement à l’écrasante majorité des femmes de Kaboul, la militante, très active au sein des principaux mouvements de femmes du pays, enfreint régulièrement les règles de la bienséance afghane : ses cheveux découverts, son rire bruyant, sa voiture qu’elle conduit seule... « Toutes ces petites choses anodines en Occident qui font de vous une mauvaise fille en Afghanistan », résume-t-elle.
Nargis promène
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