CÔTE D’IVOIRE À L’HORIZON 2025

La séquence aura été historique, dense, et parfois tragique. Le 5 mars, à Yamoussoukro, le président Alassane Ouattara annonce qu’il ne se présentera pas à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Le 12 mars, un conseil extraordinaire du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) désigne le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly comme candidat. La Côte d’Ivoire se dirige vers une succession maîtrisée. Avec une passation pacifique, unique dans son histoire, la première entre deux présidents, depuis l’indépendance. Amadou Gon Coulibaly, lui, se prépare depuis des mois. Une équipe s’est rassemblée autour de lui, pour construire un programme ambitieux. Le 11 mars, un premier cas de Covid-19 est détecté, une personne ayant séjourné en Italie. Le pays se met en ordre de marche, ouvrant des structures mobiles pour prendre en charge les patients. Début avril, Amadou Gon Coulibaly a dû se mettre en quarantaine, il a été cas contact. Un vaste plan de soutien économique de 1700 milliards de francs CFA est mis en place. Dans la nuit du 1er mai, le Premier ministre et candidat fait un malaise cardiaque. Il est évacué sur Paris, capitale française en plein confinement. Fin juin, AGC peut enfin quitter l’hôpital de la Pitié. Il veut rentrer à Abidjan. Reprendre le cours de son destin, et retrouver le pays. Le 8 juillet, le Premier ministre se rend au Conseil des ministres, au palais du Plateau. Son cœur le lâche. Il meurt au travail, en fonction, au pays. Le choc est immense.
Pour le président Ouattara, la disparition d’Amadou Gon Coulibaly entraîne une analyse totalement différente de la situation. Dans un contexte particulièrement difficile, marqué par la pandémie de Covid-19,
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