Moto Revue

« Mon Odyssée au fil des îles de la Méditerranée »

Dans le contexte actuel, tout déplacement en Europe est devenu un véritable casse-tête. Fait inimaginable il y a encore quelques mois à peine! Je vérifie tous les jours le site du ministère des Affaires étrangères pour éviter de me mettre dans une situation difficile, tout en sachant que les conditions peuvent changer à tout moment. Il s’agit de ne pas me retrouver en quarantaine ou bloqué à l’étranger dans mon itinéraire qui doit m’amener à passer de la France continentale en Corse, puis en Sardaigne, Sicile, Italie continentale du Sud, Grèce continentale et Crète avant de revenir en France. La fenêtre de tir liée à la période estivale semble se confirmer; à vos marques, prêts, partez!

Avide de liberté, c’est par les nationales et départementales que je quitte la région parisienne pour rejoindre Nice où je dois embarquer pour la Corse. 900 km de traversée de la France, c’est bien plus qu’il n’en faut pour prendre en main la Moto Guzzi V85 TT tellement tout est facile et naturel à son guidon. La position est confortable et la machine bien équilibrée. Les 3 modes (Route, Pluie et Offroad) se pilotent facilement et le pare-brise élargi de la version Travel offre une bonne protection malgré l’absence de carénage sur la moto (compensée toutefois par la forme du réservoir de 23 litres et la position en V des cylindres). Le Cruise Control est une fonctionnalité vraiment efficace sur les grands axes roulants afin de soulager le poignet, de réduire l’attention mobilisée par le respect de la vitesse et ainsi se concentrer sur le trafic. La selle est un peu raide à la longue, mais rien de catastrophique.

Arrivé à Bastia, je me lance dans le tour du Cap Corse et sur la côte nord de l’île de beauté. Le caractère sauvage de cette région, où alternent plages désertiques et villages de pêcheurs, est renforcé par l’absence de touristes en ces premiers jours de juillet post-confinement lié au Covid-19. J’ai les petites routes pour moi seul comme le font les locaux. C’est à Cagliari que nous embarquons dans un ferry – presque vide – pour une traversée de jour de 12 h à destination de la Sicile… Drôle d’arrivée lorsque nous débarquons, au beau milieu de la nuit, les pieds dans l’eau, ou plutôt devrais-je dire les roues dans l’eau. En effet, un terrible orage a éclaté quelques heures plus tôt et ma mission consiste à me faufiler entre les véhicules qui cherchent leur route, sans jamais poser le pied à terre. Le lendemain, la route a séché mais ce sont les embouteillages de Palerme que nous devons affronter. Malgré la chaleur environnante et son refroidissement par air, la V85 TT supporte mieux cette épreuve que nous.

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