Dans les secrets des Bleus
TENSIONS DANS LES COULISSES
Mexique 1986, c’est la première Coupe du monde que je vais vivre au cœur de l’équipe de France. Je suis attentif à tout et je prends beaucoup de notes sur un grand cahier rouge, dans lequel je me suis évidemment replongé. Petite séquence nostalgie avec mille et une images qui remontent à la surface…
Au moment de l’attribution définitive des numéros pour toute la durée de la compétition, voici Fernandez qui réclame le 6, convoité aussi par Bossis. Recadrage et arbitrage du capitaine Platini : “Luis, tu attendras ! C’est ta première Coupe du monde, Max, c’est sa troisième. C’est lui qui aura le 6 !” Voilà comment Fernandez s’est retrouvé avec le numéro 9, habituellement réservé aux attaquants de pointe. Platini n’a jamais eu sa langue dans sa poche. En témoigne cette repartie lors d’un petit match d’entraînement. Tigana, qui venait de lui faire remarquer qu’il ne revenait pas beaucoup défendre, eut droit à cette réplique sans appel : “Quand je ne marquerai plus, je viendrai défendre !”
La phase de préparation de cette Coupe du monde mexicaine allait aussi être marquée par deux mini-tempêtes, l’une avant notre départ, l’autre sur place. On était encore à Font-Romeu lorsque Tigana découvre en dernière page de une pub avec cinq joueurs de l’équipe de France, dont lui, alors que le contrat passé par la FFF exige un minimum de 11 joueurs. Il se sent et sa réaction est vive : En transit à Paris avant le grand départ, on est conviés au pavillon Gabriel pour l’enregistrement de l’émission de Michel Drucker spécial équipe de France. Tigana est toujours pour régler ce problème de pub qui, visiblement, lui tient à cœur. Le staff termine sa soirée au Lido, lorsque Henri Michel reçoit un coup de fil affolé de Platini :
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