L’assaut du Capitole

Le jour de honte des États-Unis





S ous le choc, l’ancien président Barack Obama résumait le sentiment d’une majorité d’Américains au soir d’un 6 janvier 2021 très sombre : Le mercredi 6 janvier aurait dû marquer la fin symbolique de l’ère Trump. Réunis au Capitole, le siège du Congrès américain, les parlementaires du Sénat et de la Chambre des représentants devaient certifier la victoire de Joe Biden. Mais Donald Trump ne l’entendait pas de cette oreille, contestant toujours, sans preuve, la légalité de l’élection. Il avait demandé à ses partisans de tout le pays de venir manifester à Washington. Des dizaines de milliers de personnes ont répondu, déclarait Donald Trump devant ses partisans, leur demandant de marcher jusqu’au siège du Congrès pour faire pression sur les parlementaires alors réunis pour valider l’élection de son opposant. La foule a suivi le mot d’ordre, prenant finalement le bâtiment d’assaut ! Les milliers de supporters de Donald Trump ont facilement débordé les services de sécurité du Congrès. Plusieurs dizaines de sympathisants ont forcé des barrières de sécurité, bousculé et frappé des policiers qui tentaient de leur barrer le passage. Les intrus ont démoli des portes et des fenêtres, pour atteindre le cœur du bâtiment, où ils ont fouillé et saccagé des bureaux, entrant même dans le Sénat. La panique s’est emparée des parlementaires, certains se cachant dans les travées avant d’être évacués, masque à gaz sur la figure. À l’intérieur du Capitole, un agent de la police en civil a tiré sur une manifestante qui tentait de pénétrer dans une zone protégée, à travers une vitre brisée. La femme n’a pas survécu. Ashli Babbitt, ancienne combattante de l’armée de l’air américaine de 35 ans, était originaire de Californie, ardente partisane de Trump et adepte de la mouvance complotiste QAnon. L’agent a été suspendu provisoirement et une enquête a été ouverte, a précisé un responsable de la police, soulignant que la situation était alors particulièrement chaotique et que d’autres policiers avaient désamorcé au même moment deux engins explosifs à l’extérieur du bâtiment. Un policier et trois autres supporters de Trump sont également décédés des suites des troubles. Pour le président élu Joe Biden, le sang de ces cinq victimes macule les mains de Donald Trump. Il l’a accusé d’avoir
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