Mon cœur à son passé renonce
17 RÉSUMÉ: Après une nuit passée à Alexandrie, le comte de Cléry, Pierre et Agnès prennent le train pour se rendre au Caire. Dans la capitale égyptienne, les jeunes gens se sentent enfin plongés dans l’Orient dont ils ont tant rêvé. Alors que Renaud de Monfort s’occupe de rencontrer les autorités locales pour préparer les fouilles, ils arpentent les rues. Le soir venu, tous trois partent avec Nicolas de Laval à la découverte de Giza. Après avoir admiré le Sphinx, ils visitent la chambre funéraire située au cœur de la pyramide de Chéops. Une expérience exceptionnelle. (Voir Veillées nos 3448 et suivants.)
Leur nuit fut peuplée de rêves, rêves de pierre et d’infini, qui les laissèrent si troublés qu’au matin, il leur fallut un certain temps pour reprendre contact avec la réalité… Le comte de Cléry observait son fils et sa nièce, un sourire au coin des lèvres.
– Bienvenue au royaume d’Horus ! Vous voilà introduits dans le secret des dieux. Et cela ne fait que commencer !
– Avez-vous ressenti ce trouble si singulier, père ? questionna Pierre tout en beurrant une tartine de pain bien français.
– La première fois oui, et je puis te dire qu’aucun, archéologue ou pas, n’a échappé à ce sentiment !
– L’Égypte est-elle la seule terre à produire tant d’effet sur les néophytes comme les savants ? demanda Agnès.
– Non, sans doute pas, rétorqua Cléry, mais ici plus qu’ailleurs, l’art nous met directement en contact avec les mystères de la vie et de l’au-delà. La dimension
