Balade intime entre Le Croisic et la presqu’île guérandaise
Le premier grand voyage qui m’a marquée à vie est un modeste aller-retour au Croisic, en train. Mes parents m’avaient déjà emmenée en Espagne, au Maroc, mais seul ce voyage au bout du monde, en presqu’île guérandaise, m’est resté parce que je l’ai effectué sans eux, à 3 ans et demi. C’était un simple voyage scolaire de fin d’année, organisé par mon école maternelle, et pour l’enfant que j’étais, le fait de partir là-bas, au loin, à l’aventure, était sûrement aussi exaltant que pouvait l’être une expédition en Amérique au xve siècle.
Je me souviendrai toujours de l’arrivée de la locomotive en gare de Pornichet, de la taille de ses roues, et de ces marches si hautes que je ne pouvais les gravir seule ! Je garderai en mémoire le rugissement du moteur, le crissement des freins et le pincement au cœur
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