GROSSOPHOBIE: LES HOMMES AUSSI
, quand on me dit des choses horribles, je vais directement vers le frigo pour compenser. » Pierre, 34 ans et 115 kg, connaît trop bien la violence dont peuvent être victimes les personnes en surcharge pondérale et le cercle vicieux dans lequel elle les enferme. « L’adolescence, la découverte de mon homosexualité, le regard des autres, le stress de ma classe prépa… tout cela m’a fait me réfugier dans la nourriture », explique le jeune homme d’une voix douce. Journaliste spécialiste des réseaux sociaux, Pierre a été amené un temps à animer des lives face caméra. Autant d’expositions aux commentaires haineux. « Je recevais des “gros cochon, arrête de bouffer” de parfaits inconnus », raconte-t-il. Comme toutes les personnes obèses, Pierre subit la grossophobie. Le mot – qui désigne une attitude de stigmatisation et de discrimination envers les personnes en surpoids – n’est entré dans le dictionnaire qu’en 2019. Mais il recouvre une réalité que les concernés connaissent depuis bien longtemps. Ravana, 38 ans, qui « refuse
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