Et le césar de la pétition revient à… Juliette Binoche
Un lundi matin du mois de mars, sur l’esplanade des Invalides à Paris. L’Assemblée nationale sommeille encore. Ils sont une centaine, 200 peut-être, à manifester. Leur revendication? Une meilleure considération de la forêt dans la loi Climat et résilience. Les uns arborent l’uniforme de l’Office national des forêts, d’autres des sigles syndicaux. Ils s’amusent à se prendre en photo sous leurs banderoles – « Non aux coupes rases », « Où est passée la forêt? » Aucun ne remarque la femme en parka noire et jean brut, cheveux relevés, tubes d’homéopathie à la main, qui discute en bordure de la foule. Pourtant, derrière le masque, aucun doute – et son rire si caractéristique le confirme –, il s’agit bien de Juliette Binoche, venue soutenir ce petit rassemblement. Elle peste un peu – « On n’est vraiment pas nombreux, c’est lamentable » –, mais répond en toute simplicité lorsqu’on l’approche.
On l’a connue actrice en 1997. Egérie du cinéma d’auteur devant les caméras de Leos Carax, d’Olivier Assayas ou de Claire Denis. On l’a vue dans l’un des rares succès publics de l’année 2020, , et on l’attend dans d’Emmanuel Carrère. Il y a quelques jours, elle a diffusé une vidéo ironique pour regretter de ne pas être nominée aux Césars, ce 12 mars. Mais, son truc, le vrai, ces derniers mois, c’est la défense de la cause environnementale à coups de pétitions – nombreuses – et de projets sur le sujet. Elle frôle parfois le dérapage complotiste et s’attire les foudres des réseaux sociaux, mais assume totalement ce nouveau rôle ().
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