Nocturama JONATHAN COE
SES SOIRÉES SONT RÉGLÉES comme du papier à musique. C’est après que ça peut déraper, au coeur de la nuit. Spoiler: il faut se méfier de Coe qui dort. Mais pour l’instant, réfugié au sein de sa maison dans un Londres confiné, plus précisément dans la petite pièce où il écrit – et donc une pièce immense, une pièce qui ouvre des mondes –, Jonathan Coe semble apaisé: “Alors, de quoi nous allons parler ce soir?” De la nuit bien sûr. Il est tôt encore. C’est la fin de sa journée de travail. Après notre rencontre virtuelle, Jonathan Coe dînera avec son épouse et l’une de ses filles. Aux alentours de 20 h 30 – “comme chaque soir”. Puis il regardera un film avec les femmes qui partagent sa vie. Jonathan Coe soupire tendrement: “On a un projecteur de cinéma dans l’une de nos pièces. Comme chaque soir, il y aura une assez longue dispute pour déterminer quel film on va choisir. Si on parvient à se mettre d’accord, on finira par regarder quelque chose… Si c’est moi qui ai su imposer mon choix ce sera plutôt un film des années 1940-1950, mon époque favorite pour les films, qu’ils soient anglais, américains, français ou encore italiens. Si c’est ma femme qui décide, ce devrait être une nouveauté Netflix. Et si c’est ma fille, alors là, ça peut être beaucoup de choses différentes, il faut se préparer à tout, on ne sait pas où ça va nous mener…”
Il sourit, à l’anglaise: un combo de timidité, de charme et d’ironie. Après la séance de ciné privée, alors que femme et fille peuvent régulièrement se coucher à 3
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