Une Américaine à Paris
I love Paris !
D’ailleurs, je crois que j’ai toujours adoré cette ville, même si je ne la découvre que depuis quelques minutes. Ici, tout peut arriver. La preuve ? A peine descendue d’un avion en provenance de New York, sans un euro en poche, un chauffeur de taxi a accepté de me conduire jusqu’à mon hôtel.
Il est vrai que je lui ai montré que je possédais plusieurs liasses de dollars dans mon sac, ce qui l’a sans doute rassuré pour le paiement de sa course. N’empêche qu’il m’a aimablement proposé de me faire faire un tour de la ville, pour que je puisse admirer dès mon arrivée les principaux monuments: l’Arc de Triomphe, le dôme des Invalides, la coupole de l’opéra Garnier et, bien sûr, la tour Eiffel.
Maintenant, il me montre la place Vendôme, avec sa colonne et ses bijoutiers, à qui je rendrai certainement visite durant cette semaine pour m’acheter quelques babioles étincelantes, mais quand je m’apprête à remonter en voiture, il me répond que c’est inutile puisque c’est ici que se trouve aussi mon hôtel : le Ritz.
Je refoule ma déception d’arrêter déjà cette promenade, en me répétant que je dispose de dix jours pour découvrir les monuments et l’atmosphère de cette capitale.
De toute façon, je ne suis pas de celles qui cultivent la tristesse ou la mélancolie. Mes parents m’ont appris très jeune à être volontaire, à envisager l’avenir de façon positive et à toujours me sentir heureuse, quoi qu’il arrive.
J’ajoute que je n’ai pas eu grand mérite à leur obéir sur ce point, car mon existence a été jusqu’à maintenant conforme à ce que j’espérais. Et, surtout, facilitée par la fortune de mon père, qui possédait une banque à New York. C’est grâce à lui, et aux crédits qu’il leur a accordés, qu’ont pu subsister les plus grandes sociétés pétrolières actuelles. Et lorsque certaines d’entre elles faisaient faillite, il se remboursait en s’appropriant leurs immeubles ou
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