Vendre des livres : des siècles d’« essentialité »
IGÉE À JAMAIS PAR LA LAVE DU VÉSUVE, l’enseigne d’une librairie de Pompéi rappelle l’ancienneté de la profession. Pour faire connaître ses ouvrages, souvent accrochés au pilier de la devanture de son magasin, le libraire de l’époque disposait de murailles blanchies à la chaux sur lesquelles il annonçait en lettres rouges nouveautés ou rééditions. En 79 ap. J.-C., les professionnels maniaient donc déjà un certain art de la vitrine pour appâter leurs clients. Face à cette apparente modernité des pratiques, on serait tenté d’imaginer de Jean-Yves Mollier. Certes, ce bel ouvrage illustré, signé par un professeur émérite d’histoire contemporaine, est aussi dense que pointu. Il est vrai que l’ouvrage est le fruit de trente-cinq années de voyages et de recherches menés par ce spécialiste du monde du livre, à qui l’on doit notamment (la Fabrique).
You’re reading a preview, subscribe to read more.
Start your free 30 days