Bergame Le syndrome de la blessure
l’air est limpide, la bande-son, restaurée. Finie la rumeur lourde d’une ville envahie par les touristes, on retrouve la gaze aérée de la voix des conversations, le frottement de l’air, le babil de la C’est Bergame en version acoustique. Les multiples chiens promènent leur maître, se saluent entre eux, arborent leur laisse et le petit manteau d’un printemps frais. Le bouledogue français est en vogue, mais la distribution tient du salon canin. Ici, un lévrier rappelle la présence de la famille Trussardi (il en est d’ailleurs l’emblème), mais aucune trace du la race locale affligée d’un épais manteau de poils style dreadlocks jamaïcaines. L’humeur est joyeuse, pourtant la pandémie est passée par là, frappant très fort. Du coup, la ville a resserré son grain, hissé les couleurs, la solidarité, l’entraide, la fierté d’être d’ici. Don Fabio, le curé, a leétouffaient sous les annonces nécrologiques. Il y en eut jusqu’à douze. Aujourd’hui, il n’y a qu’une seule page. constate-t-il, Parole d’expert. »
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