Benjamin Olivennes: « L’art conceptuel, c’est un peu comme une baguette sans la mie »
Benjamin Olivennes est un amateur d’art passionné. Et c’est bien pour cette raison que ce jeune thésard en philosophie à l’université new-yorkaise Columbia sonne la charge contre ce qu’est devenu, à ses yeux, l’art contemporain:une odieuse entreprise de démolition. A force de noyer l’oeuvre sous les concepts et les dollars de collectionneurs millionnaires, grince l’essayiste dans L’Autre Art contemporain (Grasset), il aurait tué l’émotion. Et ce, avec la complicité des pouvoirs publics, qui vouent ainsi à l’obscurité des artistes figuratifs de talent, sans doute plus à même de « parler » au public. N’est pas Marcel Duchamp qui veut.
L’art contemporain en est arrivé à se retourner contre l’art lui-même, selon vous. Par quel mécanisme?
Les manuels d’histoire de l’art et les musées sont organisés selon une succession d’avant-gardes, chacune allant plus loin que la précédente dans la déconstruction et la subversion. Dans cette histoire, le postimpressionnisme prépare le terrain au
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