Anne Applebaum: «La démocratie illibérale, ça n’existe pas»
E 31 DÉCEMBRE 1999, Anne Applebaum fête le passage au nouveau millénaire avec une brochette d’amis – écrivains, responsables politiques, universitaires, collègues de la meilleure presse… Elle est historienne et journaliste de renom – ses travaux sur l’ex-URSS lui vaudront le prix Pulitzer en 2004. A l’époque, son mari occupe en Pologne le poste de vice-ministre des Affaires étrangères. Bref, tout ce petit monde incarne l’élite cosmopolite d’un Occident qui n’a pas encore perdu de sa superbe sous le coup de la crise financière et des outrances de la mondialisation. Quelque vingt ans plus tard, une part non négligeable des convives de cette Saint-Sylvestre chic a viré du centre droit au nationalisme autoritaire. Pourquoi? «Par déception.» Déception face à la modernité, à ce qu’est devenue leur nation… C’est cette histoire qu’Anne Applebaum raconte dans (Grasset), une subtile analyse politique doublée d’un témoignage personnel
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