“Ma fille est la seule des disparues de Perpignan dont on n’a pas retrouvé le corps”
RIVESALTES, LE 10 JUIN
Elles étaient jeunes, jolies, joyeuses, avec le même physique méridional. Le 24 septembre 1995, Tatiana Andujar, 17 ans, la fille de Marie-Jo Garcia, disparaît. En décembre 1997, Mokhtaria Chaïb, 19 ans, est retrouvée morte, violée, et les organes sexuels mutilés. En juin 1998, c’est Marie-Hélène Gonzalez, 22 ans, retrouvée six mois plus tard avec cette même « signature ». Toutes dans le quartier de la gare de Perpignan. « La police traquait un serial killer, avec un racontant son enlèvement, et les coupures de presse de l’époque. Mais faute d’aveux et d’indices, il a été condamné à trente ans de prison, dont vingt ans de sûreté, pour Fatima, mais pas pour Tatiana, disparition pour laquelle il n’a pas été mis en examen. Moi, je reste troublée… », avoue Marie-Jo. L’été 1995, Tatiana travaillait chez un glacier, à Port Leucate près de Narbonne. Ses parents trouvent qu’elle a changé. Lors de l’enquête sur sa disparition, ils découvrent même qu’elle séchait ses cours de terminale. Mais pour voir qui ? Le jour de sa disparition, elle rentrait d’un week-end avec de nouvelles copines. Avant son départ, elle s’était cachée pour téléphoner du fixe, le portable n’existait pas. Et à sa descente du train, selon le dernier témoin à l’avoir vue, elle appelle d’une cabine, puis attend.
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