Quand l’infiniment petit donne de grandes réponses
Résoudre une affaire criminelle tient en premier lieu à la ténacité des enquêteurs, des gendarmes, des policiers ou d’un juge d’instruction, mais également à la persistance de l’ADN, qui continue de parler bien des années après qu’un assassinat a été commis.
- LES CRIMES DE MICHEL FOURNIRET -
C’est à demi-mot que Michel Fourniret finit par avouer, en mars 2020, le meurtre d’Estelle Mouzin, face à une photo de la fillette de 9 ans disparue le 9 janvier 2003 à Guermantes, en Seine-et-Marne, sur le chemin du retour de l’école. Un peu plus d’un an auparavant, l’alibi qui avait permis de l’innocenter au moment des faits, alors qu’il n’était pas encore l’un des plus célèbres tueurs en série européens, a volé en éclat: son ex-épouse, Monique Olivier, raconte que c’est elle qui a passé un coup de fil depuis leur domicile le soir de la disparition, pas lui. Puis, en août 2020, un nouvel élément fait basculer l’enquête. L’ADN partiel de l’enfant est retrouvé à deux endroits sur un matelas saisi dans la maison de la sœur de Michel Fourniret, à Ville-sur-Lumes, dans les Ardennes, où il est soupçonné d’avoir séquestré, violé et tué la petite fille. Et ce n’est pas tout. Grâce à la technique du quadrillage, l’analyse minutieuse, millimètre par millimètre, du matelas révèle également la présence d’une dizaine d’ADN inconnus. Des ADN
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