Hervé Le Tellier « Je suis d’un rationalisme désastreux »

Par le biais de ce cumulonimbus qui frappe le vol AF006 Paris-New York, L’Anomalie nous a précipités dans une quête de sens renversante. Ce roman révèle simultanément la fascination de son auteur pour les croyances d’autrui et son athéisme radical. Hervé Le Tellier est un pessimiste qui ne prend rien au sérieux… sauf l’humour.
À vous lire, on comprend que vous ne croyez en rien. Pas la moindre expérience mystique ? Aucun rendez-vous avec Dieu ?
Rien. Du tout du tout du tout. La vie débute lorsqu’on commence à avoir de la mémoire et s’arrête au moment où on meurt. Il n’y a rien avant, rien après. Voilà.
Votre livre pourtant n’en finit pas d’explorer cette question de la foi, avec notamment le chapitre qui relate l’incroyable réunion des représentants des cultes organisée afin de débattre de la nature de l’âme dans la salle de crise souterraine de la Maison-Blanche…
Pour écrire ce chapitre, je suis allé interviewer des dizaines de représentants des principales religions. Quand je discute avec une théologienne de l’islam, je lui dis : me répond-elle. Je suis d’un rationalisme désastreux. J’ai été viré du catéchisme le jour où j’ai J’avais 10 ou 11 ans. Le prêtre a pensé que je me moquais de lui, alors que j’étais sérieux.
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