LAETITIA DOSCH “J’ai beaucoup été à poil dans ma carrière !”
Se mettre à nu, pour Laetitia Dosch, n’est pas un vain mot. Littéralement d’abord : c’est dans son plus simple appareil que l’actrice, souvent, nous emporte, qu’elle partage une scène de théâtre avec un cheval dans son spectacle à succès de 2018, ou qu’elle incarne une femme dévorée de désir pour un homme (magnétique Sergueï Polounine, ex-étoile du Royal Ballet de Londres) dans le nouveau film de Danielle Arbid. Où la caméra, délicatement, emphatiquement parfois, capte tout ce qui survient entre deux corps qui s’adorent, se dominent, et tout ce qui se passe de mots. Où l’actrice laisse aussi transparaître, sous l’épiderme, ses propres fêlures et sauvageries, intensifiant plus encore l’affaire. Comme Annie Ernaux, l’auteure du texte puissant que Danielle Arbid a adapté, Laetitia Dosch pratique l’autofiction, l’écriture de soi, qu’elle joue des rôles, compose des pièces, ou les deux à la fois. Avec un style bien à elle : lunaire, écorché, tordant. Cette drôle de fille franco-suisse a enfoncé la grande porte du théâtre en 2013 avec un one-woman-show presque anar où elle pissait sur scène et faisait des blagues malséantes. (Justine Triet) puis (Léonor Serraille), ensuite, ont révélé sa force de jeu sur grand écran. Sur fond d’oiseaux qui chantent
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