Quand Paris se conjugue au pluriel
Si j’ai écrit Paris Émois c’était pour affronter un questionnement qui me taraudait depuis longtemps : pourquoi cette ville, où je n’étais pas né, exerçait-elle sur moi une attirance quasi hypnotique ? S’il m’arrivait de quitter avec soulagement son vacarme et sa pollution, ses gueulantes et ses aboiements, la mauvaise humeur de ses garçons de café et la mauvaise foi de ses contractuel(le)s, pourquoi n’ai-je jamais regretté de retrouver Paris, même quand j’abandonnais mon cher soleil provençal pour son crachin et sa grisaille ?
Depuis mes études de philosophie et dans chacun de mes livres, deux notions me hantent : celle de la limite, celle de l’identité. Mais, au fond, les deux ne font qu’une, s’il est vrai que toute identité suppose une définition, une délimitation.
Avec Paris, je suis servi ! L’adage “Paris sera toujours Paris” est-il aussi évident qu’il y paraît, pour une ville qui ne cesse de muter, de
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