Alerte sur les « vitamines » des technologies vertes
Un spectacle dramatique pour les Occidentaux, une fenêtre d’opportunité pour la Chine. Simple question de point de vue. A Pékin, le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan il y a trois semaines est loin d’avoir suscité la même indignation qu’en Europe. Dès le lendemain de la chute de Kaboul, la diplomatie chinoise affirmait sa volonté de nouer « des relations amicales » avec le mouvement islamiste. Un enjeu de sécurité pour l’empire du Milieu, qui cherche avant tout à préserver la province du Xinjiang. Mais pas seulement. En Afghanistan, les talibans sont assis sur au moins 1 000 milliards de dollars de ressources minérales, selon une étude du Pentagone datant de 2010. Du fer, de l’argent, mais aussi du cuivre et du lithium, ainsi que des terres rares.
Et la Chine espère profiter du changement de (quotidien proche du pouvoir) son espoir de démarrer très prochainement le projet minier de Mes Aynak, deuxième réserve de cuivre au monde. La Chine avait offert en 2008 près de 3 milliards de dollars pour exploiter pendant trente ans ce gisement, ce qui ne s’est jamais réalisé en raison de l’instabilité locale. Certains experts restent sceptiques sur la capacité des Chinois à exploiter les ressources d’un pays ravagé par la guerre, l’insécurité et la corruption. Mais Pékin est loin d’être novice en la matière.
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