LA NUIT AMALRICIENNE
Il a peut-être inventé le mode de vie rêvé du monde d’après. Installé en Bretagne avec sa compagne soprano, Mathieu Amalric partage également depuis peu un pied-à-terre parisien avec deux amis, le musicien Rodolphe Burger et l’écrivain Olivier Cadiot; un peu comme s’il était redevenu étudiant. C’est là que nous l’avons rencontré fin juillet, entre les valises de son petit dernier et les carnets de projets qu’il redécrypte pour nous avec passion. En pause prolongée de tournage depuis « Tralala », des frères Larrieu, attendu en salle le 6 octobre, il a ému aux larmes cet été le Festival de Cannes avec «Serre-moi fort», son huitième film de cinéaste, récit d’un deuil impossible dans lequel une femme en plein déni – Vicky Krieps, tour à tour gracieuse, puissante et inquiétante – décide de quitter son foyer pour ne pas avoir à affronter la tragédie… Quatre ans après avoir brillamment redonné vie à la dame en noir (« Barbara » et ses 7 nominations aux César), revoici l’orfèvre metteur en scène et remuant « acteur par accident » plongé dans une nouvelle nuit, hantée et spectrale, où règnent les absents… Rencontre entre fantaisie et hésitations. Peur de trop raconter, rires et chuchotements. « J’ai tendance à dire la vérité, c’est ça
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