77 Un végétal peut-il s’autoféconder ?
’autofécondation, c’est-à-dire la fécondation de l’ovule par le pollen d’une même plante, est la norme chez les autogames. Elle donne lieu à des individus homozygotes – gènes identiques – », précise Sophie Nadot, professeure de botanique spécialiste de l’évolution des Angiospermes. C’est pourquoi des mécanismes d’évitement ont été mis en place. », souligne Thierry Gaude, directeur de recherche CNRS spécialiste en biologie de la reproduction chez les plantes à fleurs. Une première barrière peut être génétique, avec le rejet automatique par la plante de son propre grain de pollen. Au niveau morphologique, la séparation spatiale entre stigmates et étamines est également possible. Sinon, un décalage est provoqué dans la maturation des gamètes mâles et femelles. On parle de protandrie quand le pollen est libéré avant que le pistil ne soit mature, et de protogynie dans le cas inverse. Mais la plupart des plantes à fleurs peuvent utiliser les deux types de fécondation. Si le croisement est possible, il est tout de même privilégié. , conclut Sophie Nadot.
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