LE TGV FÊTE SES 40 ANS
Jean-Pierre Farandou se souvient de la fierté de ces mécanos, ces « pionniers », comme il les appelle, qui l’avaient emmené, en 1981, dans leur cabine de conduite de la motrice orange du TGV. Le jeune ingénieur des mines venait alors d’être embauché à la SNCF. En février de cette même année, la « 16 » – ainsi surnommée d’après son rang de fabrication par Alstom – avait battu le premier record du monde en atteignant 380 kilomètres à l’heure. C’est encore elle qui, en septembre, avait accueilli François Mitterrand pour l’inauguration du premier tronçon à grande vitesse.
« J’ai voulu arracher le sparadrap du “TGV cher” »
Jean-Pierre Farandou
Au Technicentre de Villeneuve-Saint-Georges, où elle est préparée, la « 16 » est l’objet de toutes les attentions. Elle anniversaire. Sa célébration ne balaie pas pour autant les tensions sociales qui subsistent plus d’un an après la disparition du statut de cheminot. À l’entrée du site de maintenance, à l’occasion de la venue de Jean-Pierre Farandou, P-DG depuis presque deux ans, Sud-Rail tracte contre les réorganisations, le gel des salaires ou la baisse des effectifs. Un autre sujet a suscité l’inquiétude. Le ministre chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, avait dit vouloir discuter de la gratuité des billets de train pour les cheminots et leur famille. Mais le patron du rail assure que ces facilités de circulation seront maintenues pour ceux qui restent dans l’entreprise.
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