Un sexagénaire toujours vaillant

u milieu des années 1950, il apparut aux experts de l’Otan que les sous-marins soviétiques allaient constituer une menace croissante. Non seulement ils menaçaient les liaisons maritimes indispensables en cas de conflit, comme l’avait souligné la bataille de l’Atlantique, mais à courte échéance ils allaient être en mesure de tirer des missiles balistiques avec charges nucléaires. Il fallait donc se doter d’avions de patrouille maritime pour faire face à la menace. À la même époque, l’Otan entendait promouvoir la standardisation des matériels parmi ses membres, de sorte qu’en avril 1957 un groupe d’experts fut chargé de définir le futur patrouilleur de lutte contre les sous-marins soviétiques. Les perspectives de commandes substantielles entraînèrent