ls font leur apparition dans dès sa création dans les années 1920. Léopard, panthère, zèbre, python, ocelot affichent un esprit rebelle et, comme disait Christian Dior à Synonymes d’opulence dans les années 20, ces imprimés sont d’abord arborés par les femmes les plus fortunées de Paris, et c’est ainsi qu’ils se retrouvent dans les pages de , la voix officielle de la haute couture. L’idée de luxe à laquelle ils se réfèrent encore dans les années 1950 cède la place à l’idée de sex-appeal lorsque les vamps s’en emparent. Dans les décennies qui suivent, ils se démocratisent et trouvent une place naturelle dans les pages centrales de tous les magazines, portés par des pin-up à la Betty Page, avant de devenir des insignes de contre-culture, comme le punk. Lorsque les femmes réclament davantage de pouvoir et de liberté sexuelle dans les années 70 et 80, ces imprimés deviennent tout à fait populaires. Dans les années 90, ils amplifient le style minimaliste et redeviennent la quintessence du chic. En 2021, les imprimés animaliers continuent à jouer l’élégance mais avec un certain sens de l’humour. Les défilés Dior, Etro et Roberto Cavalli pour l’automne-hiver 2021 témoignent de leur métamorphose durant un siècle, passant d’un symbole de luxe un peu extravagant à un signe d’anti-establishment, et désormais définis comme un territoire neutre de la garderobe. Aucun doute que ces imprimés ont la peau dure encore de nombreuses vies devant eux.
L’IMPRIMÉ ANIMALIER
Sep 30, 2021
1 minute
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