Quand et pourquoi la guerre froide a-t-elle commencé? Et qui s’est montré le plus agressif dans la ruine de la grande alliance du temps de guerre? Charlie Hall, professeur à la School of History (Rutherford College, University of Kent) apporte des réponses originales dans un article paru il y a quelques mois dans la revue War in History* : c’est la Grande-Bretagne qui s’est montrée la plus hostile aux Soviétiques, et le bras de fer a commencé sur le terrain de la course aux savants du défunt IIIe Reich. Elle a devancé les États-Unis sur ces deux points.
L’article s’ouvre par quelques paragraphes consacrés à l’état d’esprit de la direction politique et militaire du royaume: nombre de décideurs, écrit Hall, « ». L’on sait que, dès avant le VE-Day, Churchill avait demandé à ses conseillers de penser une guerre prochaine contre les » La messe était dite : la compétition est-ouest pour l’acquisition des savants d’Hitler devenait le premier et le plus féroce chapitre de la course aux armements de la guerre froide. Si Hall relève au passage que les Britanniques s’exagèrent beaucoup l’importance de l’avance germanique dans nombre de secteurs, il n’en demeure pas moins qu’il faut empêcher les Soviétiques de mettre la main sur les équipements et la matière grise qui leur manquent.