RUFIN, RENCONTRE AU SOMMET
À Saint-Nicolas-de-Véroce, l’hôtel-spa L’Armancette, 5 étoiles au compteur, vient d’ouvrir ses portes. De l’autre côté de la rue, Mme Viviane, qui tient l’épicerie du village, vend des tartes salées en tablier
à fleurs. Parfois, le monde moderne bute contre les montagnes. Un peu plus haut, derrière un lacet, une boîte aux lettres tient en équilibre sur des rondins. C’est là qu’habite depuis vingt ans l’écrivain Jean-Christophe Rufin. Un chemin mène à sa grange savoyarde, vieux chalet de bois dont les fenêtres donnent sur le mont Blanc. L’académicien-diplomate nous reçoit en Crocs, tee-shirt et pantalon de chantier. Il tend une main dans laquelle nous laissons deux phalanges et va directement à l’essentiel, en l’occurrence la tarte de Mme Viviane. Une petite roussette de Savoie accompagne les choses; Rufin nous sert, s’assied enfin et dit : « Permettez
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