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Le restaurant Jah Jah est né de la vision conjointe de Coralie Jouhier et Daquisiline Gomis de démocratiser le goût d’une cuisine afro-végane et caribéenne inspirée de la culture rasta. Un héritage auquel ils rendent hommage avec brio.

Ici, leur envie est de s’exprimer plus encore, de créer un lieu qui leur ressemble, incarnant tout autant leur cuisine que l’ensemble de leur univers.

Depuis quatre ans, Jah Jah by Le Tricycle compte parmi les incontournables adresses food de la rue des Petites-Écuries, dans le 10 arrondissement de Paris. À quelques mètres seulement du métro Château-d’Eau, cette cantine aux saveurs afro-véganes et caribéennes propose une cuisine encore peu représentée dans le paysage gastronomique français. À la tête de cet établissement unique en son genre, Coralie Jouhier et Daquisiline Gomis, duo en cuisine comme à la ville. Elle, a passé son enfance aux Antilles, entre la Martinique et Marie-Galante. Daquisiline, lui, a grandi entre la Guinée-Bissau et le Sénégal, d’où sont originaires ses parents. Passionné de mode, de bonne musique, mais aussi de bonne bouffe, le couple de foodies lance, en 2013, Le Tricycle. Un triporteur sillonnant les rues », se souvient Coralie. En 2017, le couple voit plus grand et ouvre une seconde adresse, à une rue de la première. Un établissement de 60 couverts, Jah Jah by Le Tricycle ( signifiant « Dieu » dans la culture rasta). Ici, leur envie est de s’exprimer plus encore, de créer un lieu qui leur ressemble, incarnant tout autant leur cuisine que l’ensemble de leur univers. « . » Pénétrer dans l’antre de Jah Jah est une invitation au voyage. L’atmosphère y est décontractée et chaleureuse, entre les tables en Formica coloré, les cagettes de fruits et légumes frais entassées devant une cuisine en partie ouverte sur la salle, les peintures murales déclamant « Super Natural Food » ou représentant une cartographie de l’Afrique, les fauteuils esprit sixties et luminaires chinés, et les drapeaux vert jaune rouge frappés du Lion de Juda. Les assiettes, quant à elles, font la part belle à une cuisine végane, crue et sans gluten, d’influence africaine autant que caraïbéenne, mais qui puisse pour autant parler à tous. Car, au-delà du simple fait de nourrir, la cuisine proposée chez Jah Jah est pensée pour Coralie et Daquisiline comme un engagement. « », explique Coralie. « » Dans cette idée, la carte de Jah Jah est simple et familiale. Tous les jours, trois bols sont à la carte, composés, à l’envi, de banane plantain sous toutes ses formes (rôtie, bouillie ou en gratin), colombo de légumes, mafé végane, brochettes de soja sauce jerk, ital stew, riz, haricots, sauce chien, manioc, gombo… Donner de la visibilité à une cuisine végétale d’inspiration africaine sous-tend également un autre combat cher à Coralie et Daquisiline : celui de l’intérêt que les gens portent à leur alimentation et, plus largement, à leur bien-être. Dans la mouvance de la tradition alimentaire et spirituelle rastafarie, se nourrir sainement permet de respecter son corps, son esprit, et de capter l’énergie brute de la terre et ses bienfaits tout en vivant en harmonie avec elle.

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